Charley Pride : 10 chansons essentielles
Voici 10 enregistrements essentiels de Charley Pride :
« There’s My Baby (Walkin’ the Stroll) » (1958)
Son premier enregistrement, coupé aux Sun Studios de Memphis, passe pour un simple blues de fin de soirée. Elvis était dans l’air, mais voici un inconnu, sa guitare acoustique et ses pieds qui marchent lentement sur le pavé, un cœur brisé qui résonne dans la nuit rockabilly.
« The Snakes Crawl at Night » (1965)
Il travaillait comme fondeur de zinc à Helena, Mont.., quand Red Sovine l’a entendu chanter et a incité Pride à aller à Nashville. Ses débuts sur RCA, écrits par Mel Tillis et produits par Cowboy Jack Clement, ont constitué une introduction d’enfer : un hit honky-tonk glaçant sur un homme qui attend dans l’ombre sa femme et son amant. « Je n’avais pas prévu de les prévenir, car le diable sur mon épaule avait le commandement. »
Musique
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Déc. 11, 2020
« Just Between You and Me » (1966)
« Snakes » l’a fait rencontrer Chet Atkins, et le maître du Nashville Sound savait comment superposer ses cordes et sa steel guitar avec le baryton de Pride qui remplit la pièce. Ce chef-d’œuvre d’existentialisme de bar coupe la morosité avec juste assez d’espoir pour que les pièces continuent à être pompées dans le juke-box. Pour couvrir leurs paris, RCA n’a pas commencé à envoyer ses clichés promotionnels avant que cela n’atterrisse dans les charts.
« All I Have to Offer You (Is Me) » (1969)
Génial d’abord par l’humilité gagnante qu’il partage sur cette chanson de Dallas Frazier et Doodle Owens, un tremblement dans sa voix faisant comprendre ce qu’il peut et ne peut pas se permettre d’offrir à son amour. Autre fait notable, c’est la première fois qu’un interprète noir se retrouve en tête du classement de la musique country depuis Louis Jordan en 1944.
« Is Anybody Goin’ to San Antone » (1970)
Alors que la pluie tombe de son chapeau, Pride offre une illustration complète de la misère du cœur brisé. La musique entraînante invite toute la taverne à chanter avec lui, et bientôt le Sir Douglas Quintet, Nancy Sinatra et d’autres chantent aussi le tube de Pride.
« Kiss an Angel Good Mornin' » (1971)
Sa voix tonitruante et l’influence de Hank Williams et George Jones l’ont attiré vers la dureté du honky-tonk, mais peu de chanteurs country ont mélangé les modes durs et doux aussi habilement que Pride, et peu de fois il les a mélangés avec plus de succès que sur le plus grand succès de sa carrière. C’est également la dernière chanson que Pride a interprétée en public, en duo avec la jeune star noire Jimmie Allen, lors des CMA Awards de novembre.
« Mississippi Cotton Picking Delta Town » (1974)
La musique country moderne adore romancer les racines des petites villes dont elle se fait le champion, mais voici la description experte de Pride du genre de privation dont la musique country l’a sauvé : « Il n’y a rien d’autre à voir qu’une ville affamée », avec des enfants « qui grignotent un cornet de glace couvert de poussière ». » Sa voix épargne tout éditorialisme inutile ; Pride laisse l’image raconter son histoire.
« Someone Loves You Honey » (1978)
« Honey » était une ballade élégante et ascendante de la façon dont Pride la maniait, et son 20e numéro 1 au hit-parade country. Mais quelques mois plus tard, une version chantée par le chanteur britannico-jamaïcain J.C. Lodge est devenue un tube reggae international. Un an plus tard, Pride a donc répondu avec « You’re My Jamaica », un hit country made in Britain, teinté de calypso, qui a rendu le monde sûr pour « Islands in the Stream ». Alors que nous continuons à réfléchir à la place de la Pride dans la musique country, aujourd’hui, à l’ère du cycle de films « Small Axe » du réalisateur britannique Steve McQueen, c’est le moment idéal pour examiner la Pride dans le contexte de la culture atlantique noire mondiale.
« You’re So Good (When You’re Bad) » (1982)
Avec un piano électrique et quelques cordes synthétisées, c’est un lounge-blues soyeux pour lequel le label Malaco, ou Charlie Rich, aurait tué.
« Night Games » (1983)
Oui, il était traditionaliste, mais au début des années 80, faire la paix avec le disco était une tradition établie à Nashville. Ce mouvement en douceur – qui n’a rien à voir avec le baseball – n’était pas seulement son dernier succès country numéro 1, c’était aussi le dernier disque d’un artiste noir à atteindre cette place jusqu’à « Don’t Think I Don’t Think About It » de Darius Rucker en 2008.