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Question de l’examen

Nous voulions évaluer les traitements de la pustulose palmoplantaire (une affection persistante caractérisée par de petites cloques remplies de pus sur les mains et les pieds), lorsqu’ils sont comparés à une substance inactive (placebo), à aucune intervention ou les uns aux autres. Nous avons inclus 37 études.

Contexte

La pustulose palmoplantaire affecte négativement la vie d’une personne ; il n’existe aucun remède ou traitement standard. Avec le temps, la peau devient plus épaisse et plus rouge, et peut développer des fissures ou s’écailler sous forme de squames.

Les symptômes sont traités avec des médicaments topiques (généralement des corticostéroïdes), des médicaments systémiques (médicaments injectés ou pris par la bouche qui agissent dans tout le corps ; généralement des médicaments à base de vitamine A ou D), ou une photothérapie (traitement par rayons ultraviolets).

Caractéristiques des études

Les études ont porté sur 1663 adultes (principalement des femmes) âgés de 34 à 63 ans (âge moyen de 50 ans). Dans 19 études, les participants avaient une pustulose palmoplantaire depuis deux à 16 ans (moyenne de 6,4 ans).

Les participants avaient un psoriasis pustuleux palmoplantaire (6 études), une pustulose palmoplantaire (29 études) ou les deux (2 études). Les auteurs des études ont rapporté différemment la gravité de l’affection.

Les études incluses ont évalué une variété de traitements différents : principalement des traitements systémiques (y compris des médicaments biologiques, des médicaments à base de vitamine A, des immunosuppresseurs, des antibiotiques et une luminothérapie associée à un médicament à base de vitamine A), mais aussi des médicaments topiques (contenant des stéroïdes ou de la vitamine D) et des traitements par la lumière. Des études uniques ont évalué d’autres traitements.

Les traitements étaient le plus souvent comparés à un placebo. La durée des traitements était variable ; pour nos principaux résultats, elle allait de 8 à 24 semaines (11 semaines en moyenne). Lorsqu’elles ont été rapportées, les études ont été menées dans des hôpitaux, des cliniques communautaires ou les deux.

Les sociétés pharmaceutiques ont financé 18 études.

Résultats clés

Des preuves de faible qualité suggèrent que le maxacalcitol (un dérivé topique de la vitamine D) pourrait être plus efficace que le placebo pour obtenir une clairance ; des preuves de qualité modérée indiquent que le nombre d’effets secondaires est probablement similaire dans les deux groupes (les participants ont présenté des démangeaisons, des irritations et des anomalies dans les tests sanguins ou urinaires) (1 essai ; 188 participants). La gravité n’a pas été mesurée.

Nous avons trouvé des preuves de très faible qualité pour la thérapie PUVA (c’est-à-dire le psoralène, un médicament pour sensibiliser la peau, et la lumière ultraviolette A) par rapport au placebo ou à l’absence de traitement (2 études ; 49 participants), nous ne pouvons donc pas tirer de conclusions. Les effets secondaires avec la PUVA comprenaient des cloques cutanées, des rougeurs, des démangeaisons, des gonflements et une sensation de malaise.

L’alitrétinoïne orale fait probablement peu ou pas de différence dans la réduction de la gravité par rapport au placebo (preuves de qualité modérée ; 1 étude ; 33 participants). Un résultat similaire a été trouvé pour les effets secondaires, avec des maux de tête, des maladies, des douleurs articulaires, un taux de cholestérol élevé et des rhumes rapportés dans les deux groupes. La clairance n’a pas été rapportée.

Cinq études ont évalué les traitements biologiques (étanercept, ustekinumab, guselkumab, secukinumab), qui utilisent des substances issues d’organismes vivants, ou des versions synthétiques, pour cibler le système immunitaire.

Des preuves de faible qualité (1 étude ; 15 participants) suggèrent que l’étanercept pourrait faire peu ou pas de différence dans la clairance par rapport au placebo, mais nous sommes très incertains de ce résultat. Les effets secondaires et la gravité n’ont pas été mesurés.

Nous avons trouvé des preuves de faible qualité suggérant que l’ustekinumab peut être pire que le placebo pour réduire la gravité de la maladie, mais nous sommes très incertains de ce résultat. Les effets secondaires et la clairance n’ont pas été rapportés (1 étude ; 33 participants).

Par rapport au placebo, le guselkumab réduit probablement la sévérité (preuve de qualité modérée ; 1 étude ; 49 participants), mais ses effets sur la clairance sont incertains (preuve de très faible qualité ; 2 études ; 154 participants). Les effets secondaires n’ont pas été mesurés.

Les preuves de qualité modérée montrent que le sécukinumab était probablement supérieur au placebo pour réduire la sévérité, mais la clairance cutanée et les effets secondaires n’ont pas été rapportés (1 étude ; 157 participants).

Seulement deux études décrites ci-dessus ont rapporté des retraits du traitement en raison d’effets secondaires graves ; ceux-ci sont probablement plus fréquents avec le sécukinumab qu’avec le placebo (157 participants), et peuvent se produire plus souvent avec le guselkumab qu’avec le placebo (49 participants), mais nous sommes très incertains du résultat du guselkumab.

Pour ces résultats clés, les résultats ont été évalués entre 8 et 24 semaines, ce que nous avons jugé à court terme.

Ces preuves sont actuelles jusqu’en mars 2019.

Qualité des preuves

Les comparaisons clés ont rapporté une clairance le plus souvent, mais la qualité des preuves était principalement très faible. Seules deux études clés ont fait état d’effets secondaires entraînant un retrait (preuves de qualité faible et modérée). Les preuves sous-jacentes à nos résultats sur la sévérité et les effets secondaires étaient de qualité variable (très faible à modérée).

Les petits nombres de participants, les résultats avec de larges marges d’erreur et les rapports sélectifs ont limité notre confiance dans les preuves.

Les résultats de l’étude ont été évalués sur la base d’une analyse de l’ensemble des données.

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