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Qu’est-ce que le cancer de l’endomètre ?

Les termes « cancer de l’endomètre » et « cancer de l’utérus » sont parfois utilisés de manière interchangeable, mais ils ne signifient pas exactement la même chose.

Le cancer de l’endomètre se développe à partir d’une partie spécifique de l’utérus – l’endomètre, qui est la paroi interne de l’utérus. Pendant votre cycle menstruel, cette muqueuse s’épaissit pour être prête à accueillir un embryon si votre ovule est fécondé. Si l’ovule n’est pas fécondé, la couche la plus interne de l’endomètre est éliminée. Cette excrétion est le flux menstruel. Il est régulé par les hormones œstrogènes et progestérone.

La plupart des cancers de l’utérus – plus de 95 % – commencent dans l’endomètre. Ces cancers sont appelés cancers de l’endomètre ou carcinomes de l’endomètre. (« Carcinome » est le terme désignant un cancer qui débute dans l’une des enveloppes de l’organisme). Presque tous les cancers de l’endomètre prennent naissance dans les cellules glandulaires de l’endomètre. Ces cancers sont appelés adénocarcinomes endométrioïdes.

Le cancer de l’endomètre se produit lorsque les cellules de l’endomètre commencent à se développer anormalement. Elles ne répondent pas aux signaux réguliers de croissance, de division et de mort des cellules comme elles sont censées le faire. Elles ne s’organisent pas non plus normalement. Au lieu de cela, elles se développent en une tumeur, qui peut percer les couches sous-jacentes de l’utérus.

Le cancer peut également commencer dans d’autres parties de l’utérus que l’endomètre, comme dans l’épaisse couche externe de muscle de l’utérus (où il est appelé léiomyosarcome utérin) ou dans le tissu conjonctif qui soutient l’endomètre (où il est appelé sarcome stromal endométrial). Ces sarcomes utérins moins courants sont abordés dans la section sur les sarcomes utérins.

Le cancer peut aussi commencer dans le col de l’utérus, la partie étroite située au fond de l’utérus. On parle alors de cancer du col de l’utérus et non de cancer de l’utérus.

Précancer

Plusieurs femmes qui présentent des symptômes de cancer de l’endomètre (saignements vaginaux après la ménopause ou saignements menstruels anormaux) peuvent subir une biopsie qui révèle des modifications précancéreuses de l’endomètre, appelées hyperplasie complexe avec atypies. Le risque est élevé que 25 à 50 % de ces femmes développent par la suite un cancer de l’endomètre.

Pour réduire le risque, les médecins conseillent généralement aux femmes atteintes de cette pathologie de subir une hystérectomie (intervention chirurgicale visant à retirer l’utérus) si elles ont dépassé l’âge de procréer ou si elles n’ont pas l’intention de devenir enceintes. De nombreux gynécologues orientent ces femmes vers un gynécologue oncologue pour leur chirurgie en raison des chances de trouver un véritable cancer au moment de l’hystérectomie.

Pour les patientes plus jeunes qui espèrent préserver leur capacité à avoir des enfants, les médecins peuvent parfois adopter une approche plus conservatrice, en utilisant une hormonothérapie (généralement des progestatifs) pour réduire le risque de cancer et en effectuant un suivi étroit pour surveiller tout signe de cancer.

Facteurs de risque

Le cancer de l’endomètre touche rarement les femmes avant 40 ans. La plupart des femmes atteintes d’un cancer de l’endomètre sont âgées de 50 ans ou plus.

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