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Fonction et évolution du jabot du lézard à collier, Chlamydosaurus kingii (Sauria : Agamidae)

Relativement à la taille du corps, le jabot du lézard agamidé australien Chlamydosaurus kingii est l’une des structures de présentation les plus grandes et les plus spectaculaires observées chez une espèce animale. Plus de 300 heures d’observation de lézards en liberté, combinées à des données sur des spécimens de musée, ont révélé que la collerette est utilisée principalement pour la communication intraspécifique et la dissuasion des prédateurs. Les hypothèses antérieures sur d’autres utilisations de la collerette (glissement, stockage de nourriture, thermorégulation ou amélioration de l’audition) ne sont pas confirmées. Le jabot plié peut également améliorer le camouflage, mais il s’agit probablement d’un effet fortuit plutôt que d’une adaptation.

Les jabots mâles s’affichent et se battent fréquemment pendant la saison des amours. Les manifestations des mâles sont hautement stéréotypées et impliquent une érection partielle répétée de la collerette, un hochement de tête, un battement de queue et l’agitation des membres antérieurs. Les mâles et les femelles dressent la collerette lors de rencontres sociales et en réponse à des prédateurs potentiels. Les mâles sont plus grands que les femelles et ont une plus grosse tête que les femelles à taille égale, mais aucun dimorphisme n’est apparent dans la taille relative de la collerette. Le développement extrême de la structure de présentation chez cette espèce peut être dû à des relations allométriques générales, ainsi qu’à des caractéristiques écologiques qui ont intensifié l’action de la sélection sexuelle chez Chlamydosaurus.

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