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Inhibiteurs de la pompe à protons

Cette fiche parle de l’exposition aux inhibiteurs de la pompe à protons pendant une grossesse et pendant l’allaitement. Ces informations ne doivent pas se substituer aux soins médicaux et aux conseils de votre professionnel de santé.

Qu’est-ce que les inhibiteurs de la pompe à protons ?

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont un groupe de médicaments qui traitent les symptômes du reflux acide et des ulcères de l’estomac et de l’intestin. Le reflux acide se produit lorsque l’acide de l’estomac remonte dans l’œsophage et provoque des symptômes communément appelés « brûlures d’estomac ». Les inhibiteurs de la pompe à protons agissent en diminuant la production d’acide dans l’estomac, ce qui réduit l’inconfort. Voici quelques exemples d’inhibiteurs de la pompe à protons : oméprazole (Prilosec®), lansoprazole (Prevacid®), pantoprazole (Protonix®), ésoméprazole (Nexium®) et rabéprazole (Aciphex®).

Je viens d’apprendre que je suis enceinte. Dois-je arrêter de prendre mon IPP ?

Discutez avec votre prestataire de soins avant de modifier votre traitement. Les avantages du traitement des symptômes de brûlures d’estomac ou des ulcères doivent être pris en compte, ainsi que les risques éventuels des médicaments. Vos prestataires de soins de santé peuvent vous aider à décider quelle est la meilleure décision pour vous.*

La prise d’IPP peut-elle augmenter le risque de fausse couche ou d’autres complications ?

La fausse couche peut survenir dans toute grossesse. Les informations disponibles ne suggèrent pas et un risque plus élevé de fausse couche, de faible poids de naissance ou d’accouchement prématuré avec l’utilisation des IPP pendant la grossesse.

La prise d’IPP pendant la grossesse peut-elle provoquer des malformations congénitales ?

Dans chaque grossesse, une femme commence avec un risque de 3 à 5 % d’avoir un bébé présentant une malformation congénitale. C’est ce qu’on appelle son risque de fond. Les études suggèrent qu’il est peu probable que les inhibiteurs de la pompe à protons augmentent le risque d’anomalies congénitales par rapport au risque de fond. L’Omprezole est l’inhibiteur de la pompe à protons le mieux étudié. De multiples études incluant plus de 6 610 femmes exposées à l’oméprazole, 1 630 exposées au lansoprazole, 560 exposées au pantoprazole, 700 exposées à l’ésoméprazole et 44 exposées au rabéprazole n’ont montré aucune augmentation du risque de malformations congénitales.

Puis-je allaiter en prenant un IPP ?

Les données sur la sécurité de l’utilisation des IPP pendant l’allaitement sont limitées. Les IPP passent effectivement dans le lait maternel, mais à de faibles niveaux et sont décomposés par l’acide gastrique. Ces médicaments sont parfois administrés directement aux nourrissons souffrant de reflux, ce qui les rend moins susceptibles d’être un souci pour un nourrisson qui allaite. Veillez à discuter de tous les médicaments que vous utilisez avec votre prestataire de soins de santé ainsi qu’avec le pédiatre du bébé.*

Et si le père de mon bébé prend un IPP ?

Il n’existe aucune preuve suggérant que l’utilisation d’IPP par un père entraîne des anomalies congénitales dans la grossesse de sa partenaire. En général, les expositions d’un père sont peu susceptibles d’augmenter les risques pour une grossesse. Pour plus d’informations, veuillez consulter la fiche d’information de MotherToBaby sur les expositions paternelles à l’adresse https://mothertobaby.org/fact-sheets/paternal-exposures-pregnancy/pdf/.*

* Section mise à jour en mai 2020

  • Diav-Citrin O, et al. 2005. La sécurité des inhibiteurs de la pompe à protons pendant la grossesse : Un essai contrôlé prospectif multicentrique. Aliment Pharmacol Ther ; 21:269-75.
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  • Mahadevan U, Kane S. 2006. Examen technique de l’Institut de l’American Gastroenterological Association sur l’utilisation des médicaments gastro-intestinaux pendant la grossesse. Gastroenterology.131(1):283-331
  • Majithia R, Johnson DA. 2012. Les inhibiteurs de la pompe à protons sont-ils sûrs pendant la grossesse et l’allaitement ? Données probantes à ce jour. Médicaments. 72(2):171-179.
  • Marshall JK, et al. 1998. Oméprazole pour le reflux gastro-œsophagien réfractaire pendant la grossesse et l’allaitement. Can J Gastroenterol. 12(3):225-7.
  • Matok I, et al. 2012. La sécurité de l’exposition fœtale aux inhibiteurs de la pompe à protons pendant la grossesse. Dig Dis Sci. 57(3):699-705.
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