La ligature des trompes est recommandée par rapport à l’ablation des trompes pour la stérilisation au moment de l’accouchement
Pour les femmes recherchant une stérilisation permanente ainsi qu’une réduction du risque de cancer ovarien au moment de l’accouchement par césarienne, la ligature des trompes reste la meilleure option, selon une recherche récemment publiée par le département d’obstétrique et de gynécologie de l’UNC.
Kartik K. Venkatesh, MD, PhD, fellow de la division de médecine maternelle et fœtale, est l’auteur principal de l’article intitulé » Cost-effectiveness of opportunistic salpingectomy vs tubal ligation at the time of cesarean delivery « , qui a été publié dans le numéro de janvier 2019 de l’American Journal of Obstetrics and Gynecology. Les autres auteurs de l’UNC OB-GYN sur l’article sont Leslie Clark, MD, professeur adjoint dans la division de l’oncologie gynécologique, et David Stamilio, MD, MSCE, professeur dans la division de la médecine maternelle et fœtale.
La salpingectomie, une procédure chirurgicale où les deux trompes de Fallope sont enlevées pour diminuer le risque de cancer ovarien à vie d’une femme, est devenue de plus en plus une pratique clinique courante en chirurgie gynécologique au moment de l’hystérectomie ou de la stérilisation. Bien que la ligature des trompes diminue aussi considérablement le risque de cancer de l’ovaire, elle est légèrement moins efficace que la salpingectomie. Comme de plus en plus de femmes subissent une stérilisation permanente au moment de l’accouchement par césarienne, Venkatesh et son équipe ont effectué une analyse coût-efficacité pour mieux évaluer les risques et les avantages de la salpingectomie par rapport à la ligature des trompes après un accouchement par césarienne.
L’équipe a constaté que les deux procédures chirurgicales étaient des stratégies rentables pour la stérilisation permanente et la réduction du risque de cancer ovarien. Cependant, les recherches sur la sécurité de la salpingectomie lors d’une césarienne manquent, menées uniquement dans le cadre de petits essais cliniques avec moins de 100 femmes.
« Il y a de plus en plus de données provenant de grandes cohortes de femmes pour soutenir cette pratique lors d’une hystérectomie, suggérant que cette procédure chirurgicale ne présente pas un risque accru de complications. Mais la salpingectomie au moment de l’accouchement ou après est une autre question. Bien que la salpingectomie serait probablement tout aussi efficace pour prévenir le cancer de l’ovaire, la sécurité de cette procédure lors d’une césarienne n’est pas connue. »
En attendant de disposer de plus de données, Venkatesh recommande la ligature des trompes, et non la salpingectomie, comme approche privilégiée pour la stérilisation lors d’un accouchement par césarienne. Le risque de complications de la salpingectomie doit être mieux défini avant qu’elle puisse être la méthode recommandée pour la stérilisation lors d’une césarienne.