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La relation entre l’immunité humorale et cellulaire à l’IA-2 dans la DIDM

Les auto-anticorps à la protéine neuroendocrine insulinoma-associated protein 2 (IA-2), un membre de la famille des tyrosine phosphatases, ont été observés chez les individus avec ou à risque accru de DIDM. Cette maladie étant supposée résulter d’une destruction auto-immune, médiée par les cellules T, des cellules bêta pancréatiques productrices d’insuline, nous avons analysé la réactivité immunitaire humorale et cellulaire à cet auto-antigène afin de mieux définir son rôle dans la pathogenèse du DID. Des cellules mononucléaires du sang périphérique (PBMC) provenant d’individus ayant reçu un diagnostic récent de DID ou présentant différents niveaux de risque pour la maladie ont été stimulées in vitro avec l’ensemble du domaine interne de 42 kDa de l’IA-2 (acides aminés 603-979), une série d’antigènes témoins (glutathionine-S-transférase, toxine tétanique, Candida albicans, oreillons, albumine de sérum bovin) et un mitogène (phytohémagglutinine). La fréquence et l’indice de stimulation moyen de la prolifération des PBMC contre l’IA-2 étaient significativement plus élevés chez les sujets atteints de DID récemment diagnostiqués (14 sur 33 ; 3,8+/-4,5 à 10 microg/ml) et chez les parents positifs aux auto-anticorps présentant un risque accru de DID (6 sur 9 ; 3,9+/-3,2) par rapport aux parents négatifs aux auto-anticorps (1 sur 15 ; 1,8+/-1,0) ou aux sujets témoins sains (1 sur 12 ; 1,5+/-1,0). Les fréquences des réactivités immunitaires cellulaires à tous les autres antigènes étaient remarquablement similaires entre chaque groupe de sujets. Les sérums de 58 % des patients atteints de DIDD nouvellement diagnostiqués et testés étaient positifs aux auto-anticorps IA-2. Malgré les recherches suggérant une association inverse entre les réactivités immunitaires humorales et cellulaires contre les auto-antigènes associés aux cellules des îlots, aucune relation de ce type n’a été observée (rs=0,18, P=0,39) en ce qui concerne l’IA-2. Ces études soutiennent la nature autoantigénique de l’IA-2 dans la DID et suggèrent l’inclusion des réponses immunitaires cellulaires comme marqueur complémentaire de la maladie.

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