Les sept intrigues de base
La méta-intrigueModifier
La méta-intrigue commence par la phase d’anticipation, dans laquelle le héros est appelé à l’aventure à venir. Elle est suivie d’une phase de rêve, dans laquelle l’aventure commence, le héros connaît un certain succès et a une illusion d’invincibilité. Cependant, cette phase est suivie d’une phase de frustration, au cours de laquelle le héros est confronté pour la première fois à l’ennemi et perd l’illusion d’invincibilité. Cette situation s’aggrave dans la phase de cauchemar, qui est le point culminant de l’intrigue, où l’espoir semble perdu. Enfin, dans la résolution, le héros surmonte son fardeau contre vents et marées.
La thèse clé du livre : « Quel que soit le nombre de personnages qui apparaissent dans une histoire, sa véritable préoccupation n’en concerne qu’un seul : son héros. C’est celui dont nous identifions le destin, alors que nous le voyons évoluer progressivement vers cet état de réalisation de soi qui marque la fin de l’histoire. En définitive, c’est par rapport à cette figure centrale que tous les autres personnages de l’histoire prennent leur signification. Ce que chacun des autres personnages représente n’est en réalité qu’un aspect de l’état intérieur du héros lui-même. »
Les intriguesModifier
Surmonter le monstreModifier
Définition : Le protagoniste entreprend de vaincre une force antagoniste (souvent maléfique) qui menace le protagoniste et/ou la patrie du protagoniste.
Exemples : Persée, Thésée, Beowulf, Dracula, La guerre des mondes, Nicholas Nickleby, Les canons de Navarone, Les sept samouraïs (Les sept mercenaires), James Bond, Les dents de la mer, Star Wars, L’attaque de Titan.
Les guenilles de la richesseEdit
Définition : Le protagoniste pauvre acquiert le pouvoir, la richesse et/ou un compagnon, perd tout et regagne tout, grandissant ainsi en tant que personne.
Exemples : Cendrillon, Aladin, Jane Eyre, Une petite princesse, Les grandes espérances, David Copperfield, Le prince et le pauvre, Les millions de Brewster, L’abruti.
La QuêteEdit
Définition : Le protagoniste et ses compagnons partent pour acquérir un objet important ou pour se rendre à un endroit. Ils sont confrontés à des tentations et autres obstacles en cours de route.
Exemples : L’Iliade, Le progrès du pèlerin, Le Seigneur des anneaux, Les mines du roi Salomon, Six de corbeaux, Watership Down, Le voleur de foudre, Les aventuriers de l’arche perdue, Monty Python et le Saint Graal, Xenoblade Chronicles 2.
Voyage et retourEdit
Définition : Le protagoniste se rend dans un pays étrange et, après avoir surmonté les menaces qu’il représente ou appris des leçons importantes propres à ce lieu, il revient avec de l’expérience.
Exemples : Le Ramayana, l’Odyssée, Les Aventures d’Alice au pays des merveilles, Boucle d’or et les trois ours, Orphée, La Machine à explorer le temps, Peter Rabbit, Le Hobbit, Brideshead Revisited, La Rime de l’ancien Marin, Autant en emporte le vent, Le Troisième Homme, Le Roi Lion, Retour vers le futur, L’Évangile de minuit.
Comédie
Définition : Caractère léger et humoristique avec une fin heureuse ou joyeuse ; œuvre dramatique dont le motif central est le triomphe sur des circonstances adverses, aboutissant à une conclusion réussie ou heureuse.Booker souligne que la comédie est plus que de l’humour. Booker souligne que la comédie est plus que de l’humour. Elle fait référence à un schéma où le conflit devient de plus en plus confus, mais est finalement clarifié par un événement unique. La majorité des films romantiques entrent dans cette catégorie.
Exemples : Le Songe d’une nuit d’été, Beaucoup de bruit pour rien, Twelfth Night, Le Journal de Bridget Jones, Musique et paroles, Portes coulissantes, Quatre mariages et un enterrement, The Big Lebowski.
TragédieEdit
Définition : Le protagoniste est un héros ayant un défaut de caractère majeur ou une grande erreur qui finit par les perdre. Leur fin malheureuse évoque la pitié face à leur folie et la chute d’un personnage fondamentalement bon.
Exemples : Anna Karenina, Bonnie and Clyde, Carmen, Citizen Kane, John Dillinger, Jules et Jim, Jules César, Macbeth, Madame Bovary, Œdipe Roi, Le portrait de Dorian Gray, Roméo et Juliette, Hamilton, The Great Gatsby.
RenaissanceEdit
Définition : Un événement oblige le personnage principal à changer ses habitudes et souvent à devenir un meilleur individu.
Exemples : Orgueil et préjugés, Le Prince grenouille, La Belle et la Bête, La Reine des neiges, Un chant de Noël, Le Jardin secret, Peer Gynt, Le Jour de la marmotte.
La règle de troisEdit
« Encore et toujours, les choses apparaissent par trois…. . . » La tension monte et le troisième événement devient « le déclencheur final pour que quelque chose d’important se produise ». Nous sommes habitués à ce schéma à partir des histoires de l’enfance telles que Boucle d’or et les trois ours, Cendrillon et le Petit Chaperon rouge. Dans les histoires pour adultes, le chiffre trois peut représenter l’élaboration progressive d’un processus qui conduit à une transformation. Cette transformation peut se faire vers le bas comme vers le haut.Booker affirme que la règle de trois s’exprime de quatre manières :
- Le trois simple, ou cumulatif, par exemple, les trois visites de Cendrillon au bal.
- Le trois ascendant, où chaque événement a plus d’importance que le précédent, par exemple, le héros doit gagner d’abord des objets de bronze, puis d’argent, puis d’or.
- Le trois contrasté, où seul le troisième a une valeur positive, par exemple, Les trois petits cochons, dont deux maisons sont soufflées par le grand méchant loup.
- La forme finale ou dialectique du trois, où, comme pour Boucle d’or et ses bols de porridge, le premier est faux dans un sens, le deuxième dans un sens opposé, et le troisième est « juste bon ».