Lisez le sermon de mariage du prince Charles et de la princesse Diana en entier

Lorsque le prince Charles a épousé la princesse Diana, il a été considéré comme le « mariage du siècle », il ne faut donc pas s’étonner que les noces royales jouent un rôle dans cette saison de The Crown.

Mais le showrunner Peter Morgan n’offre aux téléspectateurs qu’un aperçu de cette journée, et s’arrête bien loin de recréer la cérémonie emblématique à Saint-Paul.

Au lieu de cela, Morgan termine l’épisode avec des scènes du couple royal en train de se préparer, avec une voix off reprenant les premières lignes du véritable sermon de l’archevêque de Canterbury. Si cet extrait a piqué votre intérêt, lisez l’intégralité de ses propos ci-dessous :

Voilà de quoi sont faits les contes de fées : le prince et la princesse le jour de leur mariage. Mais les contes de fées se terminent généralement à ce stade par la simple phrase : « Ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps. » Cela peut être dû au fait que les contes de fées considèrent le mariage comme un anticlimax après la romance des fréquentations.
Ce n’est pas la vision chrétienne. Notre foi considère le jour du mariage non pas comme le lieu d’arrivée, mais comme le lieu où l’aventure commence vraiment.
Il existe une ancienne tradition chrétienne selon laquelle chaque époux, le jour de son mariage, est considéré comme un couple royal. Aujourd’hui encore, dans les cérémonies de mariage de l’Église orthodoxe orientale, des couronnes sont tenues au-dessus de l’homme et de la femme pour exprimer la conviction qu’en tant que mari et femme, ils sont rois et reines de la création. Comme il est dit de l’homme dans la Bible :  » Tu l’as couronné de gloire et d’honneur, et tu l’as placé sur l’œuvre de Tes mains. « 
Le jour d’un mariage, il est clairement établi que Dieu n’entend pas que nous soyons des marionnettes, mais qu’il choisit de travailler à travers nous, et en particulier à travers nos mariages, pour créer l’avenir de son monde.
Le mariage est avant tout une nouvelle création pour les partenaires eux-mêmes. Lorsque le mari et la femme vivent leurs vœux, s’aimant et se chérissant l’un l’autre, partageant les splendeurs et les misères de la vie, les réussites et les échecs, ils seront transformés dans le processus. Un bon mariage est une vie, comme le dit le poète Edwin Muir :
« Où chacun demande à chacun / Ce que chacun veut le plus donner / Et chacun éveille en chacun / Ce qui autrement ne serait jamais. »
Mais tout mariage replié sur lui-même, dans lequel les mariés se contentent de se regarder de façon obsessionnelle, tourne au vinaigre au bout d’un certain temps.
Un mariage qui fonctionne vraiment est un mariage qui fonctionne pour les autres. Le mariage a à la fois un visage privé et une importance publique. Si nous résolvions tous nos problèmes économiques et que nous ne parvenions pas à construire des familles aimantes, cela ne nous apporterait rien, car la famille est le lieu où l’avenir est créé bon et plein d’amour, ou déformé.
Ceux qui sont mariés vivent heureux pour toujours après le jour du mariage, s’ils persévèrent dans la véritable aventure, qui est la tâche royale de se créer mutuellement et de créer un monde plus aimant.
C’est vrai de chaque homme et de chaque femme qui entreprennent un mariage. Cela doit être particulièrement vrai pour ce mariage, dans lequel sont placés tant d’espoirs. Une grande partie du monde est en proie au désespoir. Beaucoup de gens semblent s’être abandonnés au fatalisme face aux soi-disant inévitables de la vie : la cruauté, l’injustice, la pauvreté, le fanatisme et la guerre. Certains ont accepté une vision cynique du mariage lui-même.
Mais tous les couples le jour de leur mariage sont des couples royaux et défendent la vérité selon laquelle nous contribuons à façonner ce monde, et ne sommes pas seulement ses victimes. Il nous est donné à tous le pouvoir de rendre l’avenir plus à l’image de Dieu et d’être des rois et des reines de l’amour.
C’est notre prière pour Charles et Diana. Que les fardeaux que nous leur imposons soient assortis de l’amour avec lequel nous les soutenons dans les années à venir. Quelle que soit la durée de leur vie, qu’ils sachent toujours que lorsqu’ils se sont engagés l’un envers l’autre devant l’autel de Dieu, ils étaient entourés et soutenus non pas par de simples spectateurs, mais par l’affection sincère et la prière active de millions d’amis.
Grâce à Dieu.