Méthodes de recherche en psychologie

Les psychologues utilisent la méthode scientifique pour mener leurs recherches. La méthode scientifique est une façon normalisée de faire des observations, de recueillir des données, de former des théories, de tester des prédictions et d’interpréter les résultats.

Les chercheurs font des observations afin de décrire et de mesurer un comportement. Après avoir observé certains événements à plusieurs reprises, les chercheurs élaborent une théorie qui explique ces observations. Une théorie est une explication qui organise des éléments d’information distincts de manière cohérente. Les chercheurs ne développent généralement une théorie qu’après avoir recueilli de nombreuses preuves et s’être assurés que les résultats de leurs recherches peuvent être reproduits par d’autres.

Exemple : Un psychologue observe que certains étudiants de deuxième année de collège sortent beaucoup ensemble, tandis que d’autres ne le font pas. Il observe que certains étudiants de deuxième année ont les cheveux blonds, tandis que d’autres ont les cheveux bruns. Il observe également que dans la plupart des couples de deuxième année, au moins une personne a les cheveux bruns. En outre, il remarque que la plupart de ses amis bruns sortent régulièrement ensemble, alors que ses amis blonds ne sortent pas beaucoup ensemble. Il explique ces observations par la théorie selon laquelle les élèves de deuxième année bruns sont plus susceptibles de sortir en couple que les blonds. Sur la base de cette théorie, il élabore une hypothèse selon laquelle les étudiants de deuxième année bruns sont plus nombreux que les étudiants blonds à sortir avec des personnes rencontrées à l’aparty. Il réalise ensuite une expérience pour vérifier son hypothèse. Dans son expérience, il demande à vingt personnes d’aller à une fête, dix avec des cheveux blonds et dix avec des cheveux bruns. Il fait des observations et recueille des données en observant ce qui se passe à la fête et en comptant combien de personnes de chaque couleur de cheveux ont effectivement des rendez-vous. Si, contrairement à son hypothèse, les personnes aux cheveux blonds ont plus de rendez-vous, il devra réfléchir à la raison de ce phénomène et revoir sa théorie et son hypothèse. Si les données qu’il recueille lors d’autres expériences ne confirment toujours pas l’hypothèse, il devra rejeter sa théorie.

Rendre la recherche scientifique

La recherche psychologique, comme la recherche dans d’autres domaines, doit répondre à certains critères pour être considérée comme scientifique. La recherche doit être :

• Replicable
• Falsifiable
• Précis
• Parsimonieux

La recherche doit être reproductible

La recherche est reproductible lorsque d’autres peuvent la répéter et obtenir les mêmes résultats. Lorsque les psychologues rapportent ce qu’ils ont trouvé grâce à leurs recherches, ils décrivent également en détail comment ils ont fait leurs découvertes. De cette façon, d’autres psychologues peuvent répéter la recherche pour voir s’ils peuvent reproduire les résultats.

Après avoir effectué leurs recherches et s’être assurés qu’elles sont reproductibles, les psychologues élaborent une théorie et la traduisent en une hypothèse précise. Une hypothèse est une prédiction testable de ce qui se passera dans un certain ensemble de conditions. Les psychologues testent une hypothèse en utilisant une méthode de recherche spécifique, comme l’observation naturaliste, une étude de cas, une enquête ou une expérience. Si le test ne confirme pas l’hypothèse, le psychologue révise ou rejette la théorie initiale.

La recherche doit être falsifiable

Une bonne théorie ou hypothèse doit également être falsifiable,ce qui signifie qu’elle doit être énoncée d’une manière qui permet de la rejeter. En d’autres termes, nous devons être en mesure de prouver qu’une théorie ou une hypothèse est fausse. Les théories et les hypothèses doivent être falsifiables car tous les chercheurs peuvent succomber au biais de confirmation. Les chercheurs qui présentent un biais de confirmation recherchent et acceptent les preuves qui soutiennent ce qu’ils veulent croire et ignorent ou rejettent les preuves qui réfutent leurs croyances.

Exemple : Certaines personnes émettent la théorie que le monstre du Loch Ness non seulement existe mais qu’il est devenu suffisamment intelligent pour échapper à la détection en se cachant dans des grottes sous-marines non découvertes et indétectables. Cette théorie n’est pas falsifiable.Les chercheurs ne pourront jamais trouver ces grottes non découvertes ou le monstre qui s’y cacherait, et ils n’ont aucun moyen de prouver que cette théorie est fausse.

La recherche doit être précise

En énonçant les hypothèses avec précision, les psychologues s’assurent de pouvoirreproduire leurs propres recherches et celles des autres. Pour rendre les hypothèses plus précises, les psychologues utilisent des définitions opérationnelles pour définir les variables qu’ils étudient. Les définitions opérationnelles indiquent exactement comment une variable sera mesurée.

Exemple : Une psychologue mène une expérience pour savoir si les tout-petits sont plus heureux par temps chaud ou par temps frais. Elle a besoin d’une définition opérationnelle du bonheur afin de pouvoir mesurer précisément le degré de bonheur des enfants. Elle pourrait définir opérationnellement le bonheur comme « le nombre de sourires par heure ».

La recherche doit être parcimonieuse

Le principe de parcimonie, également appelé le rasoir d’Occam, soutient que les chercheurs doivent appliquer l’explication la plus simple possible à tout ensemble d’observations. Par exemple, les psychologues essaient d’expliquer les résultats en utilisant des théories bien acceptées au lieu d’élaborer de nouvelles hypothèses. La parcimonie empêche les psychologues d’inventer et de poursuivre des théories farfelues.

Exemple : Supposons qu’une étudiante s’endorme systématiquement dans son cours de statistiques. Elle pense qu’avant chaque cours, son professeur de statistiques asperge secrètement son siège d’un gaz neurotoxique qui la rend très somnolente. Si elle avait appliqué le principe de parcimonie, elle n’aurait pas formulé cette théorie. Elle peut expliquer sa somnolence par une explication beaucoup plus simple et plus probable : elle trouve les statistiques ennuyeuses.

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