Parc national Banff

Histoire naturelle

Le parc national Banff s’oriente du nord-ouest au sud-est le long de la ligne des Rocheuses canadiennes entre l’Alberta et la Colombie-Britannique. Son terrain est en grande partie accidenté et montagneux, une partie importante étant constituée de hauts sommets alpins de la section Main Ranges des Rocheuses, en particulier dans sa partie ouest, le long de la ligne de partage des eaux. La plupart du reste du territoire est désigné comme paysage subalpin ou montagnard et se trouve dans les chaînons frontaux. Les montagnes de la région sont composées de calcaire, de schiste et d’autres roches sédimentaires et ont l’apparence de dents, résultat de la glaciation. De nombreux sommets s’élèvent à plus de 10 000 pieds (3 050 mètres), notamment le mont Columbia, à la frontière ouest du parc, dans la région des Ten Peaks, qui atteint 11 365 pieds (3 464 mètres), et le mont Sir Douglas, à l’extrême sud-est, dont l’altitude atteint 11 175 pieds (3 406 mètres). Banff abrite des glaciers actifs, dont une partie du vaste champ de glace Columbia au nord, ainsi que des zones humides et des prairies montagnardes, comme les vallées des rivières Bow et Red Deer. Le parc est également réputé pour ses magnifiques lacs alpins, notamment le lac Louise, qui s’étend vers le nord-est à partir du mont Columbia, et, à une courte distance au sud, le lac Moraine.

La région a un climat montagnard frais qui varie considérablement selon l’emplacement et l’altitude. Les étés sont modérément chauds, avec des maxima diurnes en juillet et août d’environ 72 °F (22 °C) à la ville de Banff et de fréquents orages en après-midi. Les hivers sont longs, enneigés et froids, les températures nocturnes atteignant environ 5 °F (-15 °C) en janvier ; des vagues de froid périodiques peuvent faire descendre les températures beaucoup plus bas. La neige tombe généralement de fin septembre à mai, avec des accumulations saisonnières totales de quelque 10 pieds (3 mètres).

Les espèces d’arbres de la région montagnarde de basse altitude comprennent les sapins de Douglas, les pins tordus, les trembles et, plus rarement, les épinettes noires. L’épinette d’Englemann, les pins tordus et d’autres conifères poussent à des altitudes plus basses dans la région subalpine, avec des parcelles de végétation plus rustique, comme des saules à faible croissance, plus haut. La zone alpine au-dessus de la limite des arbres (environ 7 550 pieds) abrite des mousses, des lichens et quelques arbustes bas dans ses parties inférieures, mais la majeure partie du terrain est constituée de roche nue et de glace. Une grande variété de fleurs sauvages prolifèrent dans toutes les zones, la plupart fleurissant en juillet et en août.

Le parc abrite plusieurs dizaines d’espèces de mammifères, parmi lesquelles des ours bruns (grizzly) et noirs, des wapitis (wapiti), l’orignal, le cerf mulet, le loup et le coyote, le puma (couguar), le mouflon d’Amérique et la chèvre de montagne, ainsi qu’un grand nombre de mammifères plus petits, notamment des pikas, des carcajous, des marmottes et d’autres rongeurs. L’avifaune est abondante, avec plus de 260 espèces connues pour vivre dans le parc ou pour y migrer ou le traverser de façon saisonnière. Parmi les plus nombreuses, on trouve les hirondelles, les oiseaux aquatiques (canards, bernaches du Canada et sarcelles) et une grande variété d’oiseaux chanteurs. Les lacs et les cours d’eau du parc abritent de grandes populations de poissons, notamment de truites, de corégones et de saumons.