Un député libéral s’excuse pour les tweets sur les  » MST  » de Pamela Anderson

Ce fut une sacrée semaine pour les excuses politiques – certaines sonnant avec sincérité et d’autres, pas tellement. Mais la palme du plus long mea culpa d’un politicien canadien ces derniers jours revient au député libéral Gerry Byrne pour une diatribe sur Twitter qu’il a adressée à l’actrice Pamela Anderson.

Mme Anderson, une Canadienne surtout connue pour son travail aquatique, était mardi à St. John’s, Terre-Neuve, en compagnie de Sam Simon, un réalisateur et producteur qui a été l’un des créateurs des Simpsons. Ils s’exprimaient contre la chasse aux phoques.

M. Simon, avec l’aide photogénique de Mme Anderson – qui est aussi la directrice honoraire de People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) – a tenté d’offrir un million de dollars à l’Association canadienne des chasseurs de phoques en échange d’un accord pour mettre fin à la récolte/au massacre annuel (selon les sentiments de chacun).

Les célébrités n’ont pas franchi la porte de l’association. Elles ont été chahutées par les chasseurs de phoques. Et Mark Critch, une vedette de l’émission 22 Minutes de la CBC née à Terre-Neuve, a proposé de donner un million de dollars à Mme Anderson si elle arrêtait de jouer la comédie.

Puis M. Byrne, qui représente une circonscription de Terre-Neuve, s’est fait entendre sur Twitter pour critiquer leur décision de venir de Californie pour faire une déclaration sur l’industrie de la chasse au phoque. Il l’a fait en soulignant que Mme Anderson est atteinte de l’hépatite C et que M. Simon a reçu un diagnostic de cancer colorectal en phase terminale.

« Un « acteur » hasbeen atteint d’une MST incurable et un type en train de mourir d’un cancer jettent le gant « Les hommes en âge de prendre leur retraite ne sont pas importants », a-t-il poursuivi. La dernière partie du deuxième tweet était apparemment une référence à l’observation de M. Simon selon laquelle la demi-douzaine de chasseurs de phoques qui se sont présentés pour protester semblaient être des personnes âgées.

Mme Anderson a parlé publiquement de sa maladie qu’elle dit avoir contractée en partageant une aiguille de tatouage avec son mari de l’époque, le musicien Tommy Lee.

Et mercredi, M. Byrne avait à la fois effacé les remarques de son compte Twitter et offert une longue déclaration d’excuses qui a été publiée sur son site Web.

Dans celle-ci, M. Byrne dit que la colère a monté en lui en écoutant le couple s’opposer à la chasse aux phoques. Et puis il a fait des déclarations qu’il regrette maintenant.

« À tous ceux que j’ai offensés de quelque manière que ce soit, y compris Mme Anderson et M. Simon, je m’excuse sincèrement et je retire les déclarations que j’ai faites sur les médias sociaux. Nos fortes divergences concernant ce que je crois être une récolte humaine et durable de phoques au large des côtes canadiennes et ce que d’autres peuvent considérer comme tel peuvent subsister, mais je m’excuse d’avoir dépassé ce débat », a écrit M. Byrne.

« Tout comme je reste attaché à la notion que la science et le respect mutuel devraient être les fondements de l’opinion sur la récolte de phoques, le même engagement doit être tenu pour ceux qui souffrent de la grave maladie de l’hépatite C qui touche tant de personnes, y compris Mme Anderson », a-t-il écrit. « Je comprends que, d’après les données scientifiques, l’hépatite C n’est contractée par l’activité sexuelle que dans des cas relativement rares. Je sais qu’il existe des traitements efficaces qui améliorent considérablement la qualité de vie de tous ceux qui en sont atteints. Je comprends qu’un remède, bien qu’il ne soit pas encore disponible, progresse très rapidement. Et avec cette connaissance, j’aurais dû aider à favoriser le bon contexte de cette maladie et réaffirmer que ceux qui souffrent de cette affliction ne devraient pas être stigmatisés. »

L’essentiel pour M. Byrne était que deux maux ne font pas un bien.

« Et qui devrait être le mieux à même de comprendre ce principe et d’agir en conséquence que quelqu’un qui a été témoin de ce qui est arrivé à quelque chose qu’il apprécie et qu’il souhaite protéger comme je le fais », a-t-il écrit à propos de la chasse aux phoques. « Être fidèle à soi-même signifie être fidèle aux autres. J’ai fait une erreur de jugement. Je présente mes excuses à toutes les personnes offensées. Elles sont sincères et viennent du fond du cœur. »