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Une nouvelle étude trouve que les humains ont besoin de manger de la viande

10 Sep Une nouvelle étude trouve que les humains ont besoin de manger de la viande

Publiée à 15:15h dans Blog par fivestar

Au cours des dernières années, un nombre croissant de personnes ont décidé de réduire la quantité de viande dans leur alimentation. Les végétariens, les végétaliens et les pescatariens (personnes qui mangent du poisson mais pas de viande) constituent un groupe démographique en pleine expansion, qui cherche à se développer en étant nuisible.
Suivre l’un ou l’autre de ces régimes sans viande n’a rien de nouveau, mais en raison du pic de popularité, les chercheurs souhaitent comprendre les éventuelles implications sur la santé.
Une étude récente, qui figure dans le BMJ, s’intéresse spécifiquement aux régimes à base de plantes et à leur effet sur le risque d’accident vasculaire cérébral et de cardiopathie ischémique (CIH).
La CIH désigne tous les problèmes qui se produisent en raison d’un rétrécissement des artères du cœur. Sans traitement, cela peut conduire à une crise cardiaque.
Des études antérieures ont conclu que les végétariens ont un risque plus faible d’obésité et d’IHD, mais comme l’explique une revue des recherches pertinentes, il est nécessaire d’avoir plus d’études à long terme impliquant un plus grand nombre de personnes.
Pour ce qui est du risque d’AVC, seules quelques études ont examiné la relation entre un régime à base de plantes et le risque d’AVC. Selon les auteurs de l’étude actuelle, celles-ci n’ont trouvé aucune différence significative dans le risque de décès total par AVC entre les végétariens et les personnes normales.
La dernière étude visait à combler certaines de ces lacunes. Au total, les scientifiques ont pris les données de 48 188 personnes qu’ils ont suivies pendant 18,1 ans en moyenne.
Les participants, qui avaient un âge moyen de 45 ans au début de l’étude, n’avaient pas d’antécédents d’IHD ou d’AVC.
Les chercheurs ont assigné chaque participant à l’un des trois groupes suivants :
Mangeurs de viande : les personnes qui ont déclaré manger de la viande
Mangeurs de poisson : ceux qui mangeaient du poisson mais pas de viande
Végétariens et végétaliens : les personnes qui ne mangeaient ni viande ni poisson
L’équipe a combiné les végétaliens avec les végétariens pour l’analyse principale en raison du petit nombre de végétaliens dans l’ensemble de données, ainsi que du fait qu’ils sont fonctionnellement les mêmes.
À l’aide de questionnaires alimentaires, les chercheurs ont également pu évaluer l’apport alimentaire global et les niveaux de nutriments. Outre les informations alimentaires, ils ont recueilli des informations sur des facteurs tels que l’indice de masse corporelle (IMC), la taille et la pression artérielle.
Au cours des 18,1 années de suivi, il y a eu 2 820 cas d’HDI et 1 072 cas d’AVC. Après ajustement des facteurs sociodémographiques et du mode de vie, l’analyse a révélé des relations à la fois positives et négatives entre la santé cardiovasculaire et la réduction de la consommation de viande.

Le taux d’IHD chez les pescatariens était inférieur de 13% à celui des mangeurs de viande, tandis que les végétariens avaient un taux inférieur de 22%. Pour mettre ces chiffres en perspective, les auteurs expliquent :
Cette différence équivalait à 10 cas de cardiopathie ischémique de moins chez les végétariens que chez les mangeurs de viande pour 1 000 habitants sur 10 ans.
Selon les auteurs, cette association positive semble être, au moins en partie, due à des taux plus faibles d’hypertension et de diabète, ainsi qu’à un IMC et un taux de cholestérol plus bas. Cependant, même après que les scientifiques aient ajusté les données pour tenir compte de ces facteurs, l’effet restait
marginalement significatif.
A l’inverse, les végétariens avaient un taux d’AVC 20% plus élevé que les mangeurs de viande. Cette différence équivaut à trois cas supplémentaires d’AVC pour 1 000 personnes sur 10 ans. Cette association était principalement due à des accidents vasculaires cérébraux hémorragiques plutôt qu’ischémiques.
Aucune étude antérieure n’avait montré ce type de relation entre le végétarisme et le risque d’accident vasculaire cérébral. Les auteurs pensent que cela pourrait être dû au fait que les travaux antérieurs faisaient état de la mortalité liée aux AVC plutôt que de leur incidence. Les accidents vasculaires cérébraux ne sont mortels que dans 10 à 20 % des cas, de sorte que de nombreux cas ne seraient pas comptabilisés dans le total rapporté.
La raison pour laquelle les scientifiques ont constaté cette augmentation du risque d’accident vasculaire cérébral est sujette à débat. Les auteurs pensent qu’elle pourrait être due à des niveaux plus faibles d’autres nutriments en circulation dans le sang des végétariens. Il pourrait s’agir d’acides aminés essentiels et de vitamines B-12 et D.
L’étude présente un certain nombre de points forts ; tout d’abord, les chercheurs ont utilisé un échantillon de grande taille et une longue période de suivi. Ils ont également relié les participants à leurs dossiers médicaux pour garantir la collecte précise des résultats de santé.
En outre, les chercheurs ont vérifié les habitudes alimentaires des participants à deux moments espacés de plusieurs années, constatant que l’adhésion était bonne dans l’ensemble.
Cependant, il y avait certaines limites. Par exemple, les participants ont déclaré eux-mêmes leur régime alimentaire, ce qui laisse une marge d’erreur et de fausse déclaration. Le régime alimentaire peut également fluctuer au fil des jours, des semaines et des années.
De plus, les chercheurs n’ont pas eu accès à l’utilisation de médicaments, notamment de statines, chez les participants.
Comme l’étude est observationnelle, il n’est pas possible de conclure que l’effet est causal. En d’autres termes, les changements de risque pourraient être dus à d’autres facteurs que les scientifiques n’ont pas mesurés.
Séparément, les troupes anti-viande sortent en force, conseillant aux gens d’ignorer ces données.

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