Une passion pour la castration : caractériser les hommes qui sont fascinés par la castration, mais n’ont pas été castrés
Introduction : Un certain nombre d’hommes ont des idées de castration extrêmes. Beaucoup ne font que fantasmer sur la castration, d’autres actualisent leurs fantasmes.
Objectifs : Nous souhaitons identifier les facteurs qui distinguent ceux qui ne font que fantasmer sur la castration de ceux qui présentent le plus grand risque de mutilation génitale.
Méthodes : Sept cent trente et un individus, qui n’ont pas été castrés, ont répondu à une enquête postée sur http://www.eunuch.org. Nous avons comparé les réponses de ces « wannabes » à celles de 92 hommes qui ont été volontairement castrés et ont répondu à une enquête complémentaire. Principaux indicateurs de résultats. Les répondants ont répondu aux items du questionnaire relatifs aux données démographiques, à l’origine de l’intérêt pour la castration et à l’ambition vers l’eunuque.
Résultats : Deux catégories de wannabes ont émergé. Une grande proportion ( environ 40%) de l’intérêt des wannabes pour la castration était singulièrement de nature fétichiste, et ces hommes semblaient présenter un risque relativement faible de mutilation génitale irréversible. En revanche, environ 20 % des hommes semblaient courir un grand risque de mutilation génitale. Ils ont montré un plus grand désir de réduire leur libido, de modifier leur apparence génitale, de quitter le sexe masculin et de prévenir les comportements sexuellement offensants. Dix-neuf pour cent de tous les aspirants ont tenté de s’auto-castrer, mais seulement 10% ont demandé une assistance médicale.
Conclusions : Nous identifions plusieurs facteurs de motivation pour les idéations de castration extrêmes et fournissons une classification des raisons pour lesquelles certains hommes désirent des orchidectomies. Les idéations de castration relèvent de plusieurs catégories du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 4e éd. (DSM-IV), notamment le trouble de l’identité sexuelle autre que le transsexuel homme-femme (c’est-à-dire l’homme-eunuque) et le trouble de l’intégrité de l’identité corporelle. Les médecins doivent être conscients des hommes qui ont de forts désirs d’émasculation sans avoir une identité transsexuelle MtF traditionnelle.