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Érythrocytose familiale

L’érythrocytose familiale peut résulter de mutations dans le gène EPOR, VHL, EGLN1 ou EPAS1. Les chercheurs définissent quatre types d’érythrocytose familiale, ECYT1 à ECYT4, en fonction de celui de ces gènes qui est altéré.

Le gène EPOR fournit des instructions pour la fabrication d’une protéine appelée récepteur de l’érythropoïétine, qui se trouve à la surface de certaines cellules hématopoïétiques de la moelle osseuse. L’érythropoïétine est une hormone qui dirige la production de nouveaux globules rouges. L’érythropoïétine s’insère dans le récepteur comme une clé dans une serrure, déclenchant des voies de signalisation qui conduisent à la formation de globules rouges. Les mutations du gène EPOR font que le récepteur de l’érythropoïétine est activé pendant un temps anormalement long après s’être fixé à l’érythropoïétine. Le récepteur hyperactif signale la production de globules rouges même lorsqu’ils ne sont pas nécessaires, ce qui entraîne un excès de ces cellules dans la circulation sanguine. Lorsque l’érythrocytose familiale est causée par des mutations du gène EPOR, on parle d’ECYT1.

Les protéines produites à partir des gènes VHL, EGLN1 et EPAS1 sont également impliquées dans la production de globules rouges ; elles jouent chacune un rôle dans la régulation de l’érythropoïétine. La protéine produite par le gène EPAS1 est un composant d’un complexe protéique appelé facteur inductible par l’hypoxie (HIF). Lorsque les niveaux d’oxygène sont inférieurs à la normale (hypoxie), HIF active des gènes qui aident l’organisme à s’adapter, notamment le gène qui fournit les instructions pour la fabrication de l’érythropoïétine. L’érythropoïétine stimule la production de davantage de globules rouges pour transporter l’oxygène vers les organes et les tissus. Les protéines produites par les gènes VHL et EGLN1 régulent indirectement l’érythropoïétine en contrôlant la quantité de HIF disponible. Des mutations dans l’un de ces trois gènes peuvent perturber la régulation de la formation des globules rouges, entraînant une surproduction de ces cellules. Lorsque l’érythrocytose familiale résulte de mutations du gène VHL, elle est connue sous le nom d’ECYT2 ; lorsque l’affection est causée par des mutations du gène EGLN1, elle est appelée ECYT3 ; et lorsque l’affection résulte de mutations du gène EPAS1, elle est connue sous le nom d’ECYT4.

Les chercheurs ont également décrit des formes non familiales (acquises) d’érythrocytose. Les causes de l’érythrocytose acquise comprennent une exposition à long terme à une altitude élevée, une maladie pulmonaire ou cardiaque chronique, des épisodes au cours desquels la respiration ralentit ou s’arrête pendant de courtes périodes pendant le sommeil (apnée du sommeil), et certains types de tumeurs. Une autre forme d’érythrocytose acquise, appelée polyglobulie vraie, résulte de mutations somatiques (non héréditaires) dans d’autres gènes impliqués dans la production de globules rouges. Dans certains cas, la cause de l’érythrocytose est inconnue.

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