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Longue durée de la mitose et conséquences pour le concept de cycle cellulaire, comme on le voit dans les cellules isthmales de l’antre pylorique de la souris. II. Durée des phases mitotiques et des étapes du cycle, et leur relation les unes avec les autres

La cinétique des cellules isthmales de l’antre de la souris a été examinée de trois façons : la durée du cycle cellulaire et de l’étape de synthèse de l’ADN (S) a été mesurée par la méthode de la  » fraction de mitoses marquées  » ; la durée des phases interphasiques et mitotiques a été déterminée à partir de la fréquence de leur apparition ; et les souris ont été tuées à différents intervalles après une injection intraveineuse de 3H-thymidine pour chronométrer l’acquisition du marqueur par les différentes phases de la mitose. La durée du cycle cellulaire isthmique s’est avérée être de 13,8 heures et celle du stade de synthèse de l’ADN (S), de 5,8 heures. Les estimations de la durée des stades G1 et G2 étaient de 6,8 et 1,0 heures, respectivement. A partir de la fréquence des phases mitotiques, définies comme indiqué dans l’article précédent (El-Alfy & Leblond, 1987) et corrigées pour la probabilité de leur apparition, il a été estimé que la prophase durait 4,8 h ; la métaphase, 0,2 h ; l’anaphase, 0,06 h et la télophase, 3,3 h, tandis que l’interphase durait 5.Dix minutes après une injection intraveineuse de 3H-thymidine, 38% des cellules isthmales marquées étaient en interphase et 62% en prophase précoce ou moyenne, tandis que les cellules en prophase tardive et les autres phases mitotiques n’étaient pas marquées. Après 60 min, les cellules marquées étaient en fin de prophase, après 120 min, en télophase moyenne et après 180 min, en fin de télophase. Nous concluons qu’il existe un chevauchement entre certaines phases mitotiques et certains stades du cycle. Ainsi, alors que les noyaux sont en interphase pendant le premier tiers de S, ils sont en prophase pendant les deux derniers tiers ainsi que pendant G2. De même, les noyaux sont en télophase pendant la première moitié de G1 mais en interphase pendant la dernière moitié. Les différences de diamètre nucléaire montrent que la subdivision de S et de G1 en périodes précoce et tardive est pratique.

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