Doit-on garder les animaux en captivité ?

Doit-on garder les animaux en captivité ? Cette question est fortement débattue depuis des décennies. Les événements qui se sont produits à SeaWorld Orlando, plus récemment en 2010, et la sortie ultérieure du documentaire condamnable Blackfish en 2013 ont mis en lumière le traitement des animaux sauvages en captivité et la question de savoir s’il s’agit d’une pratique éthique ou non. Ce n’est pas une question qui peut être réglée par un simple oui ou non. J’ai étudié la zoologie depuis l’enfance et j’ai visité de nombreux zoos au cours de ma vie. J’ai également eu l’honneur d’être bénévole au Flamingo Gardens Wildlife Sanctuary à Cooper City, en Floride. J’ai un aperçu raisonnable de la question, suffisamment pour donner mon avis et les opinions que je défends avec passion.

J’ai considéré les deux côtés de l’argument et j’ai des raisons valables de soutenir les deux. Un nombre croissant d’espèces sont au bord de l’extinction, et parfois la seule façon d’assurer leur survie est d’instituer des programmes de reproduction en captivité. Les animaux sont surveillés et reçoivent des soins prénataux et médicaux afin de garantir une progéniture en bonne santé qui pourra ensuite être réintroduite dans la population sauvage. Les programmes de réhabilitation permettent de prendre en charge les animaux malades ou blessés et de les ramener à la santé afin qu’ils puissent également être réintroduits dans la nature. Le zoo où j’étais volontaire réhabilitait divers oiseaux de proie, des grands félins et d’autres espèces indigènes de Floride. Leurs gardiens se souciaient profondément du bien-être des animaux et avaient un vétérinaire résident spécialisé dans les animaux exotiques. Cependant, il arrive que leurs blessures ou leurs maladies rendent impossible leur retour à l’état sauvage et leur survie, et c’est donc une pratique courante de les garder en captivité pour la durée de leur vie.

Cependant, j’estime que certaines espèces ne devraient jamais être détenues en captivité, à moins qu’elles ne soient candidates à des programmes de reproduction ou de réhabilitation. Il n’est pas humain de garder de grands mammifères comme les orques, les dauphins ou les éléphants dans des zoos ou des parcs à thème. Il s’agit d’animaux très intelligents, dotés de structures sociales complexes, que les scientifiques étudient depuis des décennies et qu’ils n’ont pas encore totalement compris. Les animaux sauvages en captivité ne devraient pas être utilisés pour le divertissement. Malheureusement, l’utilisation d’animaux de manière théâtrale est ce qui attire les foules et, par conséquent, les profits. Si certains parcs à thème tentent d’intégrer l’éducation dans l’équation afin de justifier la tenue de ces spectacles, l’utilisation de ces animaux majestueux pour des rires et des halètements est irrespectueuse et abusive. Les enfants devraient apprendre à apprécier le comportement de ces animaux à l’état sauvage, par opposition à la façon dont ils peuvent faire des tours pour être récompensés. Le grand public ne devrait pas apprendre que ces animaux sont de simples bouffons. Ce sont des entités intelligentes qui jouent un rôle crucial dans l’écosystème mondial.

Il est impossible de dire ce que les animasl pensent ou ce qu’ils ressentent vraiment. Les garder en captivité peut nuire tout autant qu’aider. Il est de notre responsabilité, en tant qu’espèce dominante, de déterminer les conséquences de nos actions.

Les animaux sont des êtres humains.